Dans la plupart des pays, la vidéosurveillance s’est implantée avec des promesses de criminalité en baisse.
Avec un peu de recul on sait aujourd’hui que la vidéosurveillance n’a que très peu, voire pas d’impact sur la délinquance. Elle la déplace, permet d’accumuler des preuves mais n’a pas l’effet magique escompté par ceux qui ont poussé sa mise en place à grand renfort d’arguments aujourd’hui pour la plupart obsolètes.
La vidéosurveillance à montré ses limites mais elle a aussi prouvé son utilité dans de nombreux cas.
L’un des aspects qui limite l’efficacité de la vidéosurveillance, c’est le facteur humain. Il faut en effet des yeux pour visualiser les flux vidéos et c’est cette contrainte qui limite l’implantation de nouveaux systèmes. A quoi bon implanter des caméras si l’on n’a pas le personnel pour les visionner.
La solution passe bien sûr par l’intelligence artificielle, promesse d’une vidéosurveillance toujours plus efficace avec toujours moins d’humains pour la faire fonctionner.
Il y a quelques années de cela, on émerveillait devant la prouesse technologique de la détection de mouvements. Aujourd’hui c’est une fonction classique que l’on retrouve sur les caméras IP grand public.
C’est déjà un gros avantage que d’être alerté lorsque quelque chose ou quelqu’un bouge devant l’objectif de la caméra, et ce sans avoir a rester « planté » devant le moniteur pendant des heures à attendre que l’évènement survienne.
Cette technologie est certes utile pour surveiller une maison vide par exemple mais largement insuffisante pour déceler des comportements suspects dans une foule.
C’est donc sur l’axe de la vidéosurveillance intelligente que travaillent bon nombre d’entreprises en France comme à l’étranger.
En Europe nous avons INDECT, un projet visant à améliorer la détection automatisée sur les espaces publics.
Son but est de « concevoir une infrastructure algorithmique destinée à la détection automatique des menaces, des comportements anormaux ou de violence à partir des flux de données issues notamment des caméras de vidéo surveillance et du web. »
Amorcé en 2009, le projet INDECT est prévu pour évoluer jusqu’en 2014.
Outre Atlantique la vidéosurveillance intelligente est également en plein développement avec une réelle volonté de marier biométrie et vidéosurveillance en analysant les flux vidéos grâce à des algorithmes toujours plus évolués.
Deux sociétés américaines sont principalement à pied d’œuvre sur ces nouvelles technologies :
TrapWire et BRS Labs la vidéosurveillance du futur
Dirigée par des anciens de la CIA TrapWire collecte et stocke les flux vidéos de ses clients (armée, police, transports en commun, FBI, ministères…) et fournit un logiciel d’analyse des comportements suspects.
BRS Labs est également spécialisée dans la « reconnaissance comportementale ». Son logiciel AISight est conçu pour détecter les comportements « anormaux ».
Selon BRS Labs AISight marque la fin des fausses alertes et augure l’ère d’une vidéosurveillance sans humains.
sources :
http://www.cnetfrance.fr/news/usa-bientot-la-videosurveillance-intelligente-sans-humains-39796945.htm
http://www.indect-project.eu/